C'est la question que je me suis posée en recevant ce beau Dictionnaire Anglais/Français informatique, édité par Dunod.
14ème édition, plus de 40 000 exemplaires déjà vendus, c'est ce qu'on appelle un ouvrage de référence. 19 000 entrées,4 000 abréviations, il est très complet, avec liste de sigles and so on...On peut l'éplucher avec plaisir pendant des heures.
Mais quand même, on se dit qu'en informatique, ça change tout le temps (l'auteur le dit lui-même, il parle d'une "évolution météorique de la terminologie) et qu'un dictionnaire en ligne sera forcément plus à jour. Alors, pourquoi un éditeur réputé sérieux comme Dunod éprouve-t-il encore le besoin de rééditer ce dictionnaire?
Listons quelques arguments en faveur de ce type de livre:
- on l'emmène où on veut, y compris aux toilettes ou sur la plage (bon,pour un dico, c'est pas évident);
- il ne tombe pas en panne;
- c'est une source connue et fiable;
- ça se feuillette agréablement.
Des arguments valables en fait pour tout type de livre.
Mais y a-t-il des arguments spécifiques à la forme livre d'un dictionnaire? Surtout que celui-là est vendu plus de 33 euros: qui va vouloir payer ce prix-là?
Il y a évidemment un très gros travail de l'auteur qui a validé chaque entrée, qui prend des positions qu'il explique, qui donne des exemples, qui établit des liens entre termes (mais des liens en gras sur du papier, même avec un index, c'est quand même moins rapide que des liens en hypertexte sur le web!).
Un travail de fourmi et de professionnel du dictionnaire donc.
Mais des professionnels, il y en a aussi sur le web et qui font aussi un travail à valeur ajoutée. Et quand ces professionnels se mettent en réseau, en travail collaboratif, la concurrence devient vraiment rude pour le livre. Ceci dit, sur le web, ce sont souvent des professionnels du contenu, plus rarement des professionnels de la traduction.
Il ne reste donc plus qu'à se faire chacun une opinion sur la qualité de ce contenu, et la bagarre entre les partisans d'avis contraire sera bien difficile à arbitrer.
Citation du 7 janvier 2018
Il y a 6 ans
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