jeudi 28 septembre 2006

Photo de Hiroshi Sugimoto


[Extrait de Encyclopedia Universalis 12 version DVD]
"Hiroshi Sugimoto, Regency, San Francisco, tirage argentique, extrait de la série Interior Theaters, 1992.
Depuis plus de vingt ans, le photographe japonais poursuit une série de vues de salles de cinéma vides de leurs spectateurs, avec un temps de pose égal à la durée du film projeté : ses photographies ne gardent trace d'aucune des images qui se succèdent sur l'écran, mais de la seule lumière aveuglante résultant de leur superposition."
© Encyclopædia Universalis 2006, tous droits réservés



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mercredi 27 septembre 2006

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mardi 26 septembre 2006

MORT DU JOURNALISME

[Chronique de Lucien, de très mauvaise humeur ce jour-là, à paraître dan sun prochain magazine]
Oui, le journalisme est mort, y’a pas photo !
Si c’est pas aujourd’hui, c’est demain.
D’abord, plus personne n’a les moyens de se payer des journalistes salariés. Même pas chers, c'est trop cher, 9 semaines de vacances, et trop risqué, ça se rebiffe pour un rien.
Résultat: les quotidiens sont pris à la gorge, les radios dégraissent, les télés aussi et le web n’en veut pas, il préfère des « modérateurs ».

La tentation de l'impossible
René Magritte

Edouard de Rothschild, improbable sauveur de Libé, n’a vraiment rien compris. Mais c’est normal, quand on vit dans un monde doré, on n’a plus d’idées, on n’a que des préjugés.
Ensuite, les lecteurs n’ont plus envie de lire (voir, entendre) des « articles de journalistes ». Cela fait trop longtemps qu’ils les trouvent chiants, partisans, égocentriques et surtout sans aspérité, ronronnants, moutonniers ou au contraire déviants, bourrés d’erreurs, voire mensongers.
Tous les PPDA-like, blancs ou noirs, ont beau sourire et plaire, ils sont comme le tableau d’Oscar Wilde, haleine fraîche dehors, tout pourris en dedans.

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Brejnev et la Moskvitch


Blague (bientôt vieille) que l'on racontait il y a pas mal d'années sur Brejnev, à propos de son goût personnel très marqué pour les automobiles.


Chaussant des lunettes noires, Brejnev se mêle aux Moscovites qui contemplent, près d'une ambassade, une Jaguar garée entre deux Moskvitch.


Il interroge un badaud :


- Laquelle préfères-tu, camarade ?


- La Moskvitch.


- Eh bien, on voit que tu ne connais pas les voitures !


- Les voitures, je les connais, rectifie l'autre prudemment, c'est toi que je ne connais pas.



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lundi 25 septembre 2006

Biens communs, lettre d'amour

[lettre gagnante , de Susana López Rubio, du 3e Concours Antonio Villalba de Lettres d'Amour]
 

Ma très chère épouse,
 
Hier j'ai reçu un courrier de ton avocat ou il m'invite à énumérer nos biens communs, en vue de commencer la procédure de dissolution de notre lien matrimonial.

Je te confie ci-après la liste en question afin que tu puisses entamer les démarches auprès du notaire et rassembler tous les papiers nécessaires avant d'aller au tribunal.
Comme tu le constateras, j'ai divisé la liste en deux parties. D’abord, une partie qui reprend ce que je souhaite garder de nos cinq années de vie commune et ensuite ce que tu peux garder.

En cas de doute ou de commentaire, tu sais que tu peux me joindre au bureau de huit heures du matin à cinq heures de l’après-midi, ou bien sur le portable jusqu'à onze heures du soir : je serai ravi de revoir la liste avec toi.
 
Les choses que je souhaite garder:
- Le chair de poule sur mes bras, la première fois que je t'ai vue au bureau.

- Le doux arôme qui flottait dans l'ascenseur, après que tu soies descendue au deuxième étage, un matin où je n'osais encore t'adresser la parole.

- Le mouvement de la tête avec lequel tu as accepté mon invitation à dîner.

- La tâche de rimel que tu as laissée sur mon oreiller la nuit ou enfin nous avons dormi ensemble.

- Ta promesse que je serai le seul à embrasser la constellation de taches de rousseur sur ta poitrine.

- La morsure que j'ai laissée sur ton épaule et que tu as du dissimuler avec du maquillage : ta robe de mariée avait un décolleté à me rendre fou!
- Les gouttes de pluie qui ont mêlé tes cheveux lors de notre lune de miel à Londres.
- Toutes les heures que nous avons passées à nous regarder, nous embrasser, à parler et à nous caresser (et aussi toutes celles que j'ai passées simplement à rêver de toi ou à penser à toi…)

 
Les choses que tu peux garder:
- Les silences.
- Ces baisers tièdes et empoisonnés dont l'ingrédient principal était la routine.

- Le goût âcre des insultes et reproches.
- Cette senstaion d'angoisse quand la nuit je tendais la main de ton coté du lit pour découvrir une place vide.
- Les nausées qui me remontaient dans la gorge quand je percevais une odeur étrange sur tes vêtements.
- Les frissons dans mes veines quand tu t'enfermais dans la salle de bains pour lui parler au téléphone.
- Les larmes que j'ai avalées quand j'ai découvert des égratignures inconnues sur ton corps.
- Jorge et Cecilia... Les prénoms qu'on aimait pour les enfants que nous n'avons jamais eu.
 
En ce qui concerne les autres objets que nous avons acquis pendant notre mariage (la voiture, la maison…), je voudrais te dire que tu peux les garder. En fin de compte, ils ne sont que cela: des objets…
Pour finir, je te transmets le numéro de mon avocat pour que tu rentres en contact avec lui et vous puissiez préparer les papiers du divorce de commun accord.
 
Affectueusement,
 
Roberto
lire la version originale en espagnol:

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Alessandro Baricco, la musique et les mots

Il paraît qu'il est très connu, cet écrivain né à Turin en 1958, Alessandro Baricco.


Et, honte sur moi, je n'avais jamais entendu parler de lui!


Voila-t'y pas que je tombe, non pas sur l'un de ses romans qui l'ont rendu célèbre, mais sur un petit opuscule de sa main , 90 pages tout mouillé, bizarrement intitulé  : Novecento : pianiste, chez Mille et Une  Nuits.


Et là, délices! Un bijou, un petit chef d'oeuvre de rareté, d'étonnement. Le décor, les personnages, l'histoire, tout est différent, spécial, attachant.


Et surtout, la musique, présente partout, dans l'histoire, dans les relations. Il paraît qu'il hésitait entre ses deux passions, Alessandro Barrico, la musique et l'écriture. Alors il a mis des notes entre ses lignes.


Et voilà ce qu'il en dit :


"Il y a de la musique dans les mots, mais la musique est plus forte, dans la musique, il n'y a pas de mots."


J'en reste sans voix!



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Jersey, ses vaches et ses Porsche

A Jersey, ils boivent trop de bière, comme tout Britannique qui se respecte, mais en plus ils grignotent à tout bout de champ leur délicieuse crème fraîche, qui provient de leur mignonne petite vache locale aux yeux maquillés, star de ciné. Résultat: ils sont tous gros, obèses et souriants. Mais ils aiment et protègent les animaux, ils n'ont que cela à faire tellement ils s'ennuient dans leur petite île paradisiaque étriquée. Non, ce n'est pas vrai: ils ont un autre passe-temps: la voiture. Jamais vu autant de gros 4x4 et de Porche au kilomètre carré, alors que justement des kilomètres carrés il y en a si peu sur cette île, 100 peut-être. En Porsche, ils n'ont même pas le temps de passer la seconde que déjà, ils sont au bord de la falaise... Mais, nous les Français, on est content: tous les noms de rue et de route sont dans notre langue, comble de snobisme local...



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jeudi 21 septembre 2006

Dictature du clic et mort des idées

[chronique de Lucien qui vient de paraître dans 01DSI n°26]
Bientôt on recevra chacun dans sa boîte à lettres électronique son journal gratuit mis en page sur mesure par un logiciel, grâce au formulaire qu’on aura complété en cochant des cases et qui le remplira automatiquement en allant puiser dans une banque de contenus mis à jour en permanence, indexés de manière astucieuse. En fait, cela existe déjà ! C’est le nouveau genre de l’info personnalisée, à la demande, c’est monjournal.com.
Et tout le monde est content, les éditeurs de logiciels, les hébergeurs, les fournisseurs et, parait-il, les lecteurs-internautes aussi, parce que rien n’est plus important pour chacun d’entre nous de se croire unique. Le système se pare de toutes les vertus : c’est du one-to-one automatisé. On ne peut pas rêver mieux. Même dans l’automobile, ils n’avaient pas réussi à faire un truc aussi chouette...

« La rose est sans pourquoi, fleurit parce qu’elle fleurit ;
sans souci d’elle-même,
ni désir d’être vue. »
Angelus Silesius

Les marketeurs vérifient soigneusement les clics pour ajuster le contenu à la demande : tiens, en ce moment, il nous faudrait un peu plus de ceci, cela, un peu plus sur untel, une telle et les fournisseurs de contenus s’exécutent. Ainsi, on est sûr de ne décevoir personne et de coller en permanence à la demande client. On peut vendre tout cela, niche par niche, à ses annonceurs qui, eux aussi, font
passer des messages en fonction du contenu et de l’audience. La boucle est bouclée. C’est du CRM plus plus, aux petits oignons.

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Papa, je viens d'où? Version originale sous-titrée


"Daddy, where did I come from ?" the seven-year-old asked.


It was a moment for which her parents had carefully prepared.


They took her into the living room, got out the encyclopedia and several other books, and explained all they thought she should know about sexual attraction, affection, love, reproductions, blow-jobs, etc.


Then they both sat back and smiled contentedly.


"Does that answer your question ?" her father asked.



"Not really,"
the little girl said. "Pamela said she came from Connecticut. I want to know where I came from."


Version française traduite par Systran:


Le "papa, où je viennent de?" le sept-année-vieux demandé.


C'était un moment à l'où ses parents s'étaient soigneusement préparés.


Ils l'ont prise dans la salle vivante, sont sortie l'encyclopédie et plusieurs autres livres, et ont expliqué tous qu'ils ont pensés qu'elle devrait savoir l'attraction, l'affection, l'amour, les reproductions, les souffler-travaux, etc.. sexuels.


Alors ils se sont assis en arrière et ont souri satisfait.


"Fait qui répondent à votre question?" son père a demandé.


"Pas vraiment," la petite fille a dit. "Pamela a indiqué qu'elle est venue du Connecticut. Je veux savoir d'où je suis venu."


[NDLR: remarquez notamment les "souffler-travaux" qui est une nouvelle traduction étonnante..]


Beaucoup plus poétique dans le registre parlons à nos petits enfants: Papa Houétu


Ou, dans le genre beaucoup plus sexiste: Garçons précoces ...
 


mardi 19 septembre 2006

Tiens, le phare brûle

"Tiens, le phare brûle!" me dit ma femme.  Je regarde par-dessus les toits de Roscoff, vers le port marchand, et effectivement je vois une longue fumée noire s'échapper du phare.


Mais le temps presse, on embarque pour l'île de Batz.


La fumée s'échappe toujours, de plus eu plus noire,  mais c'est bizarre, personne ne s'en étonne autour de nous...


Tout à coup, derrière les toits, le phare en feu se met ä bouger!...


Et l'on découvre alors, penauds, qu'il s'agit de la cheminée du ferry qui s'en va.... 


--ECOUTEZ CET ARTICLE-- 


Homme, femme, éternel débat

Gentiment sexiste, dans les deux sens....



lundi 18 septembre 2006

Photo, c'est beau, expo

Après deux expositions à Paris l'année dernière, Nicolas du Chatelle nous propose de venir découvrir du 5 au 28 octobre 2006 une ballade sous la Lumière de Versailles.
Le vernissage aura lieu le 5 octobre à partir de 18h30 au "Facteur Cheval", 12-14 rue des Etats Généraux (à Versailles).

  
--ECOUTEZ CET ARTICLE--

David Bowie et Lady Di ont deux enfants

L'histoire, bien connue mais authentique, que j'aurais du vous raconter vendredi, désolé pour mon retard:


Saviez-vous que David Bowie et Lady Di ont eu une liaison, de laquelle sont nés deux enfants, Kent et Alain ?


L'un a pris le nom de son père, l'autre de sa mère.


Alors :


Bowie Kent et Alain Di.


 


 


 


PS: Ecoutez cet article vocalisé, ça marche très bien! C'est le fameux système dont je vous parle ICI.


 


dimanche 17 septembre 2006

Bingo des réunions

Vous avez des difficultés à supporter les réunions ?


L'ennui et le sommeil vous prennent pendant les conférences ?


Vos problèmes ont vécu. Car il existe maintenant le nouveau BINGO DES REUNIONS.


Une méthode très efficace pour garder la concentration lors des séances ou réunions.


Comment jouer ?

1. Découpez le tableau ci-dessous, avant la séance.

2. Chaque fois qu'un des mots présents dans les cases est prononcé, biffez-le.


3. Dès qu'une ligne, une colonne ou une diagonale est remplie, criez « BINGO ! ».


 



 


jeudi 14 septembre 2006

La sale tête de Windows XP

La mire de Windows XP en train de démarrer, vous êtes comme moi: vous trouvez que vous la voyez plus souvent qu'à son tour.


A force de la contempler, les yeux absents, j'ai fini par y voir une tronche, avec un petit chapeau, des grosse lunettes et des sourcils, la clope dans un coin de la bouche à moins que ne ce soit des dents pourries.


Une tronche de robot, d'extra-terrestre, de clown, d'homme invisible, je ne sais pas; ou bien un masque primitif ou encore un braqueur de banque masqué.


Dans tous les cas, vous avez remarqué, ce logo ne m'a pas inspiré d'images agréables, comme c'est bizarre! :)



Epizeuxe de l’amalgame

[chronique parue dans 01 DSI n° 4]
Longtemps désoeuvré de bonne heure, cliquant un jour sur la rubrique Livres d’Amazon, je découvrais avec amusement leurs trois derniers best-sellers en date: Harry Potter, Blake et Mortimer et L’Art d’avoir toujours raison. Ah ! soupiré-je, voici bien les nouveaux moteurs de ce monde : la magie magnifiée de l’enfance, la nostalgie britannico-policière des anciennes colonies et les beaux discours de toujours. Au fait, qui a osé pondre ce petit manuel sûrement à moitié bidon ? Arthur qui ?... Non ? Pas Arthur Schopenhauer qui ceci et qui cela ? Mais, si, Arthur lui-même en personne ! Le célèbre philosophe pessimiste, auteur de l’ineffable Parerga et Paralipomena (1851), l’homme qui s’époumonait à poser l’art et le boudhisme en solution à tous nos tourments... Ouaouh ! Bien joué, l’éditeur, ça c’est du marketing ! Enveloppé, c’est pesé ! Recycle, refourgué.

"Le contraire d'une vérité profonde, c'est une autre vérité profonde."
Niels Bohr, Nobel 1922, physicien nucléaire devenu pacifiste
Evidemment, il n’est pas certain que les nombreux lecteurs du bouquin alléchés par le titre, acheteurs aussi, nous dit Amazon, de Comment se soigner avec son petit doigt et de Faire la cuisine en dormant, auront compris qu’ils pouvaient accéder d’un seul clic à la quintessence de la rhétorique moderne, celle qui vous donne toujours raison quels que soient le sujet et le contradicteur. Ils pensaient plutôt, grâce à ce petit mode d’emploi, clouer facilement le bec de leur conjoint ou de leur banquier.
Amalgame, tel est le maître-mot de la communication. Prenez n’importe quelle idée, mettez-y un doigt de tendance, un zeste d’actu et hop ! Le tour est joué, le produit se vend comme des petits pains. Tout le monde veut téléphoner, tout le monde aime prendre des photos ? Et hop ! Voici le téléphone qui fait clic-clac plus vite que son ombre. Il paraît qu’au Japon où le gadget bat son plein, les filles se plaignent des pervers qui, l’appareil au bout d’un bras pendant, prennent discrètement des photos de bas en haut, sous leur mini-jupes. Les kiosquiers dénoncent ceux qui photographient les journaux plutôt que de les acheter. La pub d’un opérateur n’hésite pas à vous vanter les merveilleux trucages possibles comme de diffuser la photo d’une fausse parturiente avec un vrai bébé, vous vous rendez compte !
Fond et forme, contenu et contenant, amalgame des amalgames, tout n’est qu’amalgame. Il faudra donc s’habituer au film qui vous met dans le film, au lecteur mp3 qui vous transforme en chanteur, au journal de sport qui vous rend sportif, au politique qui vous rend intelligent, etc.
Hélas ! Hélas ! Hélas ! (Une figure de style, la répétition de mots, qui s’appelle l’épizeuxe), Schopenhauer avait raison : on se fiche que ce soit vrai du moment que c’est joli, le monde n’est qu’illusion. Et d’ailleurs, cette chronique, finalement et tout compte fait, n’existe plus depuis longtemps (*).
(*) la figure, quand on commence et termine par le même mot, s’appelle l’épanalepse.

Eloge du spam

[chronique publiée dans 01 DSI n° 2]
Mais, c’est incroyable, comment savent-ils que j’ai un tout petit zizi ? Même ma femme, après 20 ans, ne s’en est pas encore rendue compte. Eux sont aux petits soins pour mon pénis si clean. Tous les jours sur ma messagerie obèse, ils me proposent de me l’agrandir, dans toutes les directions et de différentes façons (vous avez remarqué, le remède est toujours en anglais, les Français n’osent pas aborder ce genre de sujet ça doit être pour ça). Les coquins, comment ont-ils pu découvrir que je suis le plus mauvais amant du monde et que j’ai parfois, rarement mais parfois quand même, des - petits, pas énormes - problèmes d’érection ?

« La perfection des moyens et la confusion des buts semblent caractériser notre époque. »

Albert Einstein

Je ne compte pas le nombre de propositions qui m’assaillent pour une vente discrète (et toujours en anglais) de Viagra multicolores.
Ce n’est pas tout, ils savent, les futés, que je cherche en permanence les prêts aux meilleurs taux sur toute la surface bancaire de la terre, car ils m’en proposent de très alléchants. Les premières offres japonaises commencent à débarquer sur le net et elles avoisinent le taux zéro : ce sera difficile de faire mieux.

Bouger, moi ? Jamais !

[chronique publiée dans 01 DSI n°6]
Mais qu'est-ce qu'ils ont tous, ces terriens hystériques, à vouloir à tout prix faire bouger les choses et les gens ? Ils ont peur de prendre racine ou quoi ? Mais c'est Racine qu'ils perdent ! Qui, dans ce monde effervescent, fera encore l'éloge de la paresse reine? Qui osera dire la joie indicible de la contemplation douce ?
Même dans l'eau, on ne voit que des pas drôles qui croulent sous le crawl, moi je coule cool, je fais la planche, je suis la baleine à l'aise, insensible à l'alène de la modernité.


" Mais toi, ne veux-tu pas, voyageuse indolente,

Rêver sur mon épaule
en y posant ton front ? "

Alfred de Vigny, La maison du berger

En marchant, je rêve. En lisant, je pleure. Vous les agités du bocal, vous pouvez toujours essayer de me parler, je suis un poisson rouge, je vous vois comme dans un film muet, tel un Buster Keaton face à l'agitation brownienne du 21e siècle.

mercredi 13 septembre 2006

La complainte du zygopétale


Je vous le dis bien en face, ça ne peut plus durer !
La techno nous bouffe, le cyber nous étouffe. Plus on s’occupe des chiffres, moins on s’occupe des hommes. Plus tu branches, moins tu penses : haut débit, gros dépit. Alors, je dis : halte-là !
Je voudrais un peu de poésie dans ce monde de la vitesse reine. Je voudrais du temps pour une âme calme et sereine.
Je voudrais que les gens se regardent dans les yeux quand ils se parlent, que chacun puisse se contempler dans sa glace tous les matins sans faire des grimaces.
Qu’on se souvienne plus souvent qu’on va mourir, Bill Gates comme les autres : ce jour-là, couvert de ses dollars, il sera aussi nu qu’un sans-papier car il ne pourra pas acheter le paradis (enfin, je l’espère, Saint-Pierre, je t’en supplie !).

La pluie est triste parce qu'elle nous rappelle le temps où nous étions poissons. »
Ramon Gomez de la Serna

Je voudrais que l’entreprise redevienne un lieu social habité par des âmes fortes et droites, soucieuses de développer un grand projet utile. Je voudrais combattre la lâcheté grandissante d’une planète affolée qui ne parvient même plus à intéresser les nouvelles générations.

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mardi 12 septembre 2006

Salle fumeurs: joli plafond

 


Un trompe l'oeil du plus bel effet!


Ou comment conjuguer l'art et le conseil santé...


Il y avait aussi le coup de la terrasse, qui était pas mal. 


lundi 11 septembre 2006

McEarney: We Turn Shit into Gold

Les cabinets de consultants en place n'ont qu'à bien se tenir: le petit nouveau, McEarney, démarre très fort!

Un exemple de scénario tiré du site:



Etude ce cas Fusion/Acquisition


Handicap International et Dassault souhaitent
fusionner.


Quelles implications graves cela sous-tend pour le marché
mondial des mines anti-personnelles ?


 


Stabat Mater: pour bien commencer la semaine

Je vous offre cette version, dont j'ai perdu les coordonnées!


Si vous pouviez m'aider à les retrouver, merci!


Ecoutez, c'est beau comme dirait François Cheng, c'est tout...


Lisez aussi l'Abécédaire du Stabat Mater.



"Stabat mater dolorosa


juxta crucem lacrimosa...


 


Debout, la mère des douleurs


Près de la croix était en pleurs..."


 



jeudi 7 septembre 2006

Xavier Garamboix, Directeur Général, Amazon.fr

Télécharger   


Xavier_garambois_dg_amazon
Le directeur général de Amazon.fr table sur une bonne fin d'année.Il fait le bilan de six années d'existence en France. Aux Etats-Unis, Amazon est numéro deux de la vente en ligne.
[Extrait de l'émission 01 Business, sur BFM, du 7 septembre 2006]
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mercredi 6 septembre 2006

Entreprise 2.0: la rupture

[tiré d'une chronique à paraître dans un prochain magazine]


Avec un peu de bouteille, on se laisse moins griser par les slogans à la mode. S’il suffisait d’accoler « 2.0 » à toutes ses actions pour révolutionner son business, la vie d'entrepreneur serait formidable. Malheureusement, c’est un peu plus compliqué, à cause du syndrome Sarkozy : pas facile de passer pour un chantre de la rupture quand, toute sa vie, on a fait partie de l’establishment…


Pourtant, derrière ce vocable « 2.0 » - accolé d’abord à « web » et maintenant à « entreprise », si l’on suit les derniers travaux du professeur de Harvard, Andrew P. McAfee (tout un topo sur le 2.0, mais dans un article payant, 6 dollars, c'est drôle...) – on trouve des nouveautés en technologies de l’information, en management, en fonctionnement de groupes de travail et en stratégie marketing qui, ensemble, pourraient représenter une véritable phase de rupture. Ces phases-là sont suffisamment rares dans l’histoire de l’économie et du business pour essayer de ne pas les louper.




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lundi 4 septembre 2006

monjournal.com: info gratuite, diktat du clic et mort des idées

Bientôt on aura chacun dans sa boîte à lettres électronique son journal gratuit mis en page sur mesure par un logiciel, grâce au formulaire qu’on aura rempli – parlez-moi de ceci, cela, parlez-moi de untel, unetelle – et qui le remplira automatiquement en allant puiser dans une banque de contenus mis à jour en permanence, indexés de manière astucieuse. En fait, cela existe déjà ! Et tout le monde est content, les éditeurs de logiciels, les hébergeurs, les fournisseurs de contenus et, parait-il, les lecteurs-internautes aussi.


Les marketeurs vérifient soigneusement les clics pour ajuster le contenu à la demande : tiens, en ce moment, il nous faudrait un peu plus de ceci, cela, un peu plus sur untel, une telle et les fournisseurs de contenus s’exécutent. Voilà. Ainsi, on est sûr de ne décevoir personne et de coller en permanence à la demande client. Car, c’est bien connu, le client sait toujours ce qu’il veut. On peut vendre tout cela à ses annonceurs qui, eux aussi, font passer des messages en fonction du contenu et de l’audience. La boucle est bouclée. C’est du CRM plus plus, aux petits oignons.


dimanche 3 septembre 2006

Le bon, le vrai et le beau


Je suis un fan de François Cheng, de l'Académie française, et je me délecte de son dernier ouvrage: Cinq méditations sur la beauté, chez Albin Michel.


François Cheng est un lettré chinois, débarqué en France dans les années 50 et qui depuis écrit en français.


D'où une des langues les plus pures qu'il m'ait été donné de lire depuis longtemps.


Il est avant tout poète, spécialiste de taoïsme et de calligraphie, mais aussi écrivain (j'ai adoré son roman
L'Eternité n'est pas de trop).


 


Ici, il se pose simplement cette question, en s'excusant de n'avoir que peu d'autorité pour y répondre:


 


"Pourquoi l'univers est-il beau, alors qu'il n'est pas obligé de l'être?".