jeudi 19 juin 2008

Manifeste pour une révolte tranquille


Ras le bol de tous ces gens qui se la pètent.
Au début, on se dit c’est pas grave, un défaut de jeunesse, ça leur passera, il en faut des mégalos et des bavards, ça fait avancer le schmilblick, faut pas être un enfant de chœur pour motiver les mercenaires dans ce struggle for life permanent qu’est la vie du business et de la société.


Mais, au bout de quelques années à observer ce même spectacle désolant, ce gâchis incroyable, cette prédominance des incompétences diplômées, le petit cirque de ce minuscule et ridicule Clochemerle qu’est la France des affaires, de la politique et des médias, on finit par en avoir marre.
C’est Sarkozy qui a été la goutte d’eau, c’est ce qu’il est d’ailleurs, une goutte d’eau dans l’océan de l’histoire, faudrait lui dire. Mais il n'est que le représentant de la nouvelle élite, faite de marionnettes hystériques, agitées par les courants de passage, reniflant le vent dominant, des pantins sans la moindre grandeur, qui secouent le mot « réforme » comme une vieille outre dont ils ne tirent que des pets foireux.


Qu’on en soit arrivé à ce point-là de la désolation des idées et du manque d’envergure, packagés dans une communication aussi vide qu'entropique, est une constatation qui d’abord me navre puis me révolte.





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Non, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas ce monde-là que j’ai envie
de laisser à mes enfants, on n’a pas vécu ce qu’on a vécu, espéré ce
qu’on a espéré, fait ce qu’on a fait, pour en arriver là.
Les rêves doivent rester les plus forts, l’intelligence et le cœur à
nouveau se mêler : la famille, l’école, l’entreprise sont d’abord des
lieux de vie et de frottement humain dont peuvent jaillir des
étincelles d’absolu.
Il suffit de se révolter tranquillement, partout, chacun à sa place et
pas forcément par une énième grève déclenchée par des syndicats en
perte de vitesse, dépassés eux aussi par les évolutions des mentalités.
Regarder droit dans les yeux les aficionados de la langue de bois et
leur dire : « C’est pas bientôt fini votre cinéma ? On peut parler de
la vraie vie maintenant ? »
Mettre gentiment à la retraire les vieux sénateurs, les vrais, bardés
de bleu-blanc-rouge, et tous les autres, les petits chefs de tous nos
Landerneau : ils n’ont pas forcément démérités mais ils en ont surtout
bien profité.
Mettre en scène les jeunes, les fous, les poètes, que les femmes
demandent les hommes en mariage, que des entrepreneurs deviennent très
très riches sur des idées nouvelles, et les salariés aussi, rien que
pour montrer que c’est possible, qu’on essaye tout, d’abord et qu’on
fasse le bilan ensuite.
Je veux de l’amour et de la joie au milieu de l’effort, de la sueur et
du rire, je veux bien qu’on se donne la main mais je veux surtout des
bras ouverts sur le monde et des regards levés ensemble vers toutes ces
planètes qui nous fuient depuis qu’elles ont compris notre
insignifiance.


Ca les fera peut-être revenir  et alors a lumière du soleil en sera différente.


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