samedi 28 janvier 2006

Bill et Melinda Gates bientôt canonisés?

Microsoft, ça vous dit quelque chose ? Bill Gates, vous connaissez ? Plus riche que lui, tu meurs. Vous ne l’aimez pas ? Mais ce n’est peut-être pas irrémédiable. Et si on vous disait que depuis qu’il n’est plus engagé dans les affaires, il s’est en quelque sorte reconverti, et c’est un homme nouveau qui, en accord avec sa femme, a décidé d’utiliser 30 milliards de dollars de sa fortune personnelle pour améliorer le sort des plus déshérités et lutter contre les plus grandes maladies. Vous avez dit sida ? Je dirai paludisme. Si ces deux maladies ne sont pas orphelines, ce qu’il leur faut c’est un mécène qui s’intéresse à la mise au point d’un vaccin. Et Bill est arrivé. Le vaccin contre le sida existera peut-être de votre vivant.

F. de C. (membre de InfoTechArt)

Ici, je serais tentée de dire : et si on commençait par la Grippe
Aviaire, avant que n’arrive la déferlante ? Ce vaccin-là non plus
n’intéresse guère les laboratoires. Mais ce ne serait pas évident : ça
ne marque jamais les esprits lorsqu’on dit que le pire a été évité.
Imaginer le pire, on sait le faire. "Le pire qu’on a pu éviter" est
comme une énorme baudruche, dégonflée. Pour que cela nous frappe, il
nous faut un constat. Il faut que ce soit rationnel, visible,
comptabilisé. Eviter une catastrophe, c’est l’affaire des héros, des
vrais. On n’en parle pas très longtemps, si tant est qu’on en parle. Et
c’est peut-être là que se situe la question.


L’argent n’a pas d’odeur mais la sainteté, il paraît qu’oui. Vous
savez bien, au moins par ouï dire, que certains humains vivent en odeur
de sainteté. Alors, peut-être que pour d’autres qui ont un chemin très
différent, il reste une chance en fin de parcours, celle de pouvoir
mourir en odeur de sainteté. Bien que je lui accorde le bénéfice du
doute, je ne peux m’empêcher de penser que pour quelqu’un qui a les
moyens de tout acheter, cette perspective est alléchante. S’offrir un
voyage dans l’espace ? D’autres peuvent le faire. Acquérir l’estime de
ses semblables et pouvoir graver quelque chose de sympa sur sa pierre
tombale pour laisser un bon souvenir à la postérité, ça n’est peut-être
pas à la portée de toutes les bourses.


Au sommet de Davos, Bill Gates vient de s’engager à verser 56
milliards de dollars sur dix ans, pour la tuberculose cette fois. La
rockstar irlandaise Bono, autre habitué de Davos, lance le label "Red"
par lequel quatre grandes marques s'engagent à verser une partie de
leur profits pour lutter contre le sida en Afrique. Souhaitons qu’ils
soient nombreux à suivre cet exemple.


Un bienfait n’est jamais tout à fait perdu.


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