Emilie Stone (c'est l'auteur) ou la nouvelle cybernétique: Pomme Q, éditions Michalon
Faire parler un ordinateur (portable et plutôt Mac, d'où le titre), c'est une bonne idée: en faire une sorte de Candide qui découvre avec stupeur la race humaine, c'est une autre très bonne idée. Et le résultat est à la hauteur, jusqu'à l'apothéose (catatastrophique) finale... On rit, on sourit, on acquiesce. C'est plein de trouvailles littéraires (rappelez-vous, c'est l'ordinateur qui parle):
"Au début, Ella n'était qu'un paquet de mails et un numéro de portable de plus. Je ne me suis pas méfié."
"Nous sommes trop nombreux à vous enregistrer de près pour que cela dure sur ce mode à l'infini."
A propos de son propriétaire, Luis: "Pour faire le plein d'énergie, il devait se mettre à l'horizontale... Il ne se branchait sur rien, de toute façon, c'était un modèle sans fil."
Surl'histoire humaine: "Ca faisait quand même des dizaines de milliers d'années que le modèle prouvait que fondamentalement quelque chose ne fonctionnait pas...Soit le fabricant avait mis la clef sous la porte, soit il était arrivé à son seuil d'incompétence, soit il trouvait son compte dans le chaos."
A propos du capitalisme et du communisme: "Deux systèmes d'exploitation en ving et un siècles. Comme puissance de calcul, on fait mieux."
(au fait : pomme Q, en langage Apple, c'est la combinaison de touches pour la fonction "Quitter"...)