Un vieux journaliste du Figaro, figure du service politique, avait l'habitude de signer ses nombreuses et lourdes notes de frais en les paraphant d'un sigle mystérieux:
SCPTM.
La comptabilité, impressionnée, remboursait rubis sur l'ongle. Cela devait être quelque chose de très officiel, sans doute un organisme du gouvernement, une officine secrète...
Quelques jours avant sa retraite, il paraphait encore de ce SCPTM pompeux ses dernières dépenses.
Le comptable eut enfin l'audace de lui demander ce que cela signifiait.
Il répondit: "Comment? Vous ne savez pas? Cela veut dire: si ça passe, tant mieux!"...
Le sigle n'a plus cours, paraît-il.
Autre histoire du Figaro: les journalistes rendaient souvent leur note de frais de déjeuner, tamponnée au nom du restaurant "L'Ami Louis".
Ce restaurant devait être une bonne adresse, car nombreuses furent, pendant des années, les notes de frais à cette enseigne.
Un jour, le comptable se dit : c'est sûrement un bon restaurant, il faut que j'y aille avec ma femme. Ils se rendirent à l'adresse indiquée et tombèrent sur un terrain vague, abandonné depuis longtemps...
Les journalistes s'étaient amusés à fabriquer un faux tampon pour se faire rembourser quelques dépenses...
C'était dans la série "On n'est pas de bois" qui était le commentaire des vieux journalistes sur certaines notes de frais un peu spéciales...
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