lundi 6 juin 2005

"Esse est percipi", oui ou non?

Georgesberkeley"S'il y a un bruit dans la forêt et qu'il n'y a personne dans la forêt, il n'y a pas de bruit."


J'ai toujours attribué cette phrase à Peter Drucker.
L'origine du propos remonte, semble-t-il, à l'évêque irlandais George Berkeley (1685-1753), auteur du fameux Principes de la connaissance humaine , (1710), Garnier-Flammarion Poche.
C'est lui, d'après Paul Watzlawick, qui lance le débat: un arbre qui tombe dans une forêt déserte fait-il un bruit , bien que personne ne soit là pour l'entendre?
" Esse est percipi " dit-il à propos des objets: exister, c'est être perçu.
" L'opinion prévaut de façon singulière, parmi les gens, que les maisons, les montagnes, les fleuves, en un mot les choses sensibles, ont une existence naturelle ou réelle, en dehors du fait que l'esprit les perçoit "
Cette opinion, dit Berkeley, est " une contradiction évidente. Car que représentent donc ces objets, sinon des choses perçues par nos sens ? Or, que percevons-nous, sinon nos idées ou nos sensations (ideas or sensations) ? Et n'est-il pas simplement absurde de croire que des idées ou des sensations ou leurs combinaisons peuvent exister sans être perçues ? "(source)
Bandesdemach Et c'est également en réfléchissant à tout cela que l'on apprend que "machiste" ne veut pas dire "macho" mais "disciple de Ernst Mach", un type qui ne croyait pas aux atomes, le pauvre et adepte comme chacun sait de l'empiriocriticisme.
Moi, personnellement, je le préfère dans ses "bandes de Mach", une célèbre illusion d'optique: ...
La vie ne serait-elle qu'un clone des bandes de Mach?...



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